1 | Pourquoi le Tout-Puissant n’a-t-il pas réservé des temps, et pourquoi ceux qui le connaissent ne voient-ils pas ses jours ? |
5 | Voici, ânes sauvages dans le désert, ils sortent à leur œuvre, cherchant furtivement leur proie ; la plaine leur fournit le pain de leurs jeunes gens. |
6 | Ils moissonnent leur fourrage dans les champs, et de la vigne du méchant ils ramassent des grappes tardives. |
10 | ils laissent aller nus ceux qui ont faute de vêtement, et ceux qui portent leurs gerbes sont affamés. |
11 | Entre leurs murailles, ceux qui pressent leurs olives, ceux qui foulent leur pressoir, ont soif ! |
12 | Des villes où vivent ces hommes sortent des gémissements, et l’âme des blessés à mort crie [à Dieu] ; et Dieu n’impute point l’indignité ! |
13 | D’autres sont de ceux qui se révoltent contre la lumière ; ils ne connaissent pas ses voies et n’habitent pas dans ses sentiers. |
14 | Le meurtrier se lève à l’aube, il tue le malheureux et le pauvre, et la nuit il rôde comme le voleur. |
15 | L’œil de l’adultère guette le crépuscule, en disant : Aucun œil ne m’apercevra ; et il met un voile sur son visage. |
16 | Dans les ténèbres ils forcent les maisons, le jour ils s’enferment chez eux, ils ne connaissent pas la lumière ; |
17 | car dès que paraît le matin, c’est pour eux l’ombre de la mort, parce qu’ils connaissent les terreurs de l’ombre de la mort. |
18 | Ils sont comme une chose légère sur la face des eaux ; leur portion est maudite sur la terre ; ils ne se tournent pas du côté des vignes. |
19 | La sécheresse et la chaleur ravissent les eaux de neige, ainsi le séjour des morts fait-il de ceux qui ont péché. |
20 | Le sein maternel les oublie, les vers en font leur aliment ; on ne se souvient plus d’eux, et la perversité est brisée comme un arbre : |
22 | Cependant par sa force il prolonge l’existence des puissants, qui se relèvent quand ils ne croyaient plus à la vie. |
24 | Ils ont été élevés ; mais dans peu ils ne sont plus : ils défaillent, ils sont recueillis comme tous les hommes, et sont fauchés comme la tête de l’épi. |