2 | Et David se rendit à Nob, auprès d’Akhimélec, le sacrificateur. Et Akhimélec accourut tout tremblant à la rencontre de David, et lui dit : Pourquoi es-tu seul et n’y a-t-il personne avec toi ? |
3 | Et David dit à Akhimélec, le sacrificateur : Le roi m’a commandé une chose, et m’a dit : Que personne ne sache rien de l’affaire pour laquelle je t’envoie, et que je t’ai commandée. Et j’ai indiqué à mes gens{Héb. aux jeunes gens ou aux serviteurs.} un certain lieu. |
5 | Et le sacrificateur répondit à David, et dit : Je n’ai point sous la main de pain commun{Héb. profane.} mais il y a du pain sacré{Héb. saint.} si [tes] gens s’étaient seulement gardés des femmes ! |
6 | Et David répondit au sacrificateur, et lui dit : Mais les femmes nous sont ôtées{Héb. retenues.} depuis hier et avant-hier que je suis parti ; quant aux vases de mes gens, ils sont saints. Et cette voie elle-même fût-elle profane, encore alors sera-t-elle sanctifiée aujourd’hui par les vases. |
7 | Et le sacrificateur lui donna [du pain] sacré{Héb. saint.} parce qu’il n’y avait point là de pain, sinon du pain de présentation{Héb. du pain de la face.} qu’on avait ôté de devant la face de l’Éternel, pour y mettre du pain chaud le jour qu’on avait pris l’autre. |
8 | Et il y avait là un homme d’entre les esclaves de Saül, qui était ce jour-là retenu devant l’Éternel, et son nom était Doëg, l’Édomite ; c’était le principal des bergers de Saül. |
9 | Et David dit à Akhimélec : N’as-tu pas ici sous la main une lance ou une épée ? car je n’ai pris avec moi ni mon épée, ni mes armes, parce que l’affaire du roi était pressée ? |
10 | Et le sacrificateur dit : L’épée de Goliath, le Philistin, que tu as frappé dans la vallée du Térébinthe, la voilà enveloppée dans un manteau derrière l’éphod. Si tu veux la prendre pour toi, prends-la, car il n’y en a pas d’autre ici que celle-là. Et David dit : Il n’y en a point de pareille ; donne-la-moi. |
12 | Et les esclaves d’Akisch lui dirent : N’est-ce pas là David, le roi de la terre ? N’est-ce pas celui au sujet duquel on s’entre-répondait dans les danses, en disant : Saül a frappé ses mille, et David ses dix mille ? |
13 | Et David mit ces paroles dans son cœur, et il craignit beaucoup de la part d’Akisch, roi de Gath. |
14 | Et il se contrefit{Héb. changea son sens.} devant leurs yeux, et il faisait le fou entre leurs mains ; il marquait les battants des portes, et laissait couler sa salive sur sa barbe. |
15 | Et Akisch dit à ses esclaves : Voici, vous voyez que cet homme est insensé ; pourquoi l’avez-vous amené vers moi ? |