2 | c’est qu’un homme à qui Dieu donne richesse, et biens, et gloire, et qui ne manque pour son âme de rien de tout ce qu’il peut souhaiter, Dieu ne le laisse pas maître d’en manger, car c’est un étranger qui le mangera. Cela est vanité, et c’est là une souffrance cruelle. |
3 | Si un homme engendrait cent [enfants], vivait un grand nombre d’années, et que les jours de ses années fussent multipliés ; mais que son âme ne soit pas rassasiée de bonheur, que même il n’y ait pas pour lui de sépulture : je dis qu’un avorton est plus heureux que lui ; |
6 | Que s’il avait vécu deux fois mille ans sans avoir vu le bonheur, tout ne va-t-il pas dans un [même] lieu ? |
7 | Tout le labeur de l’homme est pour sa bouche, et pourtant le désir{Héb. l’âme.} n’est point satisfait. |
8 | Car quel avantage a le sage sur l’insensé ? Quel [avantage] a l’affligé qui sait se conduire en présence des vivants ? |
9 | Mieux vaut la vue des yeux que l’élan du désir{Héb. l’âme.} Cela aussi est vanité, et effort inutile. |
10 | Ce qui existe a déjà été appelé par son nom ; et l’on sait que lui, il n’est qu’un humain, et ne peut contester avec celui qui est plus puissant que lui. |
12 | Car qui connaît ce qui est bon à l’homme dans la vie, pendant le nombre [limité] des jours de la vie de sa vanité, qu’il passe comme l’ombre ? Aussi, qui annoncera à l’homme ce qui sera après lui sous le soleil ? |