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2 | Je dors mais mon cœur veille... C’est la voix de mon bien-aimé ! Il frappe : " Ouvre-moi, ma sœur, mon amie, ma colombe, mon immaculée ; car ma tête est couverte de rosée, les boucles de mes cheveux sont trempées des gouttes de la nuit. " – |
5 | Je me suis levée pour ouvrir à mon bien-aimé, et de mes mains a dégoutté la myrrhe, de mes doigts la myrrhe exquise, sur la poignée du verrou. |
6 | J’ouvre à mon bien-aimé ; mais mon bien-aimé avait disparu, il avait fui. J’étais hors de moi quand il me parlait. Je l’ai cherché, et ne l’ai pas trouvé ; je l’ai appelé, il ne m’a pas répondu. |
7 | Les gardes m’ont rencontrée, ceux qui font la ronde dans la ville ; ils m’ont frappée, ils m’ont meurtrie ; Ils m’ont enlevé mon manteau, ceux qui gardent la muraille. |
8 | Je vous en conjure, filles de Jérusalem, si vous trouvez mon bien-aimé, que lui direz-vous ?... Que je suis malade d’amour ! |
9 | Qu’a donc ton bien-aimé de plus qu’un autre bien-aimé, ô la plus belle des femmes ? Qu’a donc ton bien-aimé de plus qu’un autre bien-aimé, pour que tu nous conjures de la sorte ? |
11 | Sa tête est de l’or pur, ses boucles de cheveux, flexibles comme des palmes, sont noires comme le corbeau. |
12 | Ses yeux sont comme des colombes au bord des ruisseaux, se baignant dans le lait, posées sur les rives. |
13 | Ses joues sont comme des parterres de baumiers, des carrés de plantes odorantes ; ses lèvres sont des lis, d’où découle la myrrhe la plus pure. |
14 | Ses mains sont des cylindres d’or, émaillés de pierres de Tharsis ; son sein est un chef-d’œuvre d’ivoire, couvert de saphirs. |
15 | Ses jambes sont des colonnes d’albâtre, posées sur des bases d’or pur. Son aspect est celui du Liban, élégant comme le cèdre. |
16 | Son palais n’est que douceur, et toute sa personne n’est que charme. Tel est mon bien-aimé, tel est mon ami, filles de Jérusalem. |